03 septembre 2011

Alexandre Lacroix dit qu’il n’y a pas de meilleure baromètre du couple que le baiser.
Le sexe, avec un peu d’entraînement, peut se prolonger sans amour. Le baiser, non. Pour mesurer la force du lien sentimental entre deux êtres, il suffit d’observer l’intensité de leurs baisers. “Rien n’est plus destructeur à la longue, écrit Lacroix, que l’oubli du baiser » . C’est un gel insidieux, pire que de prendre un(e) amant(e). Encore que les deux aillent souvent de pair. (*)


"Un soir de décembre, ma femme s'approcha de moi et me fit un reproche que j'avais déjà entendu maintes fois dans sa bouche : "Tu ne m'embrasses pas assez !", me dit-elle. "Tu es aride. Mais pourquoi est-ce que tu ne penses jamais à me prendre dans tes bras, juste pour me donner des baisers" ? Comme d'habitude dans ces cas-là, je me contentai de hausser les épaules. Mais un peu plus tard dans la soirée, alors qu'elle était partie dormir et que je passais quelques heures à mon ordinateur, j'ai tapé une suite de réflexions sur le baiser, qui forme le premier chapitre de ce livre. Où en étais-je avec le baiser ? Qu'y avait-il dans ce geste si simple qui me le faisait paraître inutile ou difficile ? Le lendemain, en me relisant, j'ai senti que j'avais touché un sujet plus profond qu'il n'y paraissait au départ". Voyageant dans ses souvenirs, l'auteur s'interroge sur le rôle que jouent les baisers dans une vie, de l'adolescence à l'amour conjugal. Cette enquête passionnante l'amène aussi à parcourir l'Histoire, de la Rome Antique au cinéma hollywoodien, des poètes de la Renaissance à Freud, pour trouver la clé de cet acte fréquent et pourtant si mystérieux : le baiser.

Biographie de l'auteur

Directeur de la rédaction de Philosophie Magazine depuis sa fondation en 2006 et Professeur à Sciences Po Paris, Alexandre Lacroix a publié plusieurs romans et essais, parmi lesquels De la supériorité des femmes (Flammarion, 2008) ou encore Se noyer dans l'alcool (PUF, 2001).
 
 
(*)extrait  causeur.fr
Curieusement Les éditions autrement  ont choisi en couverture un baiser de cinéma qui n'en est pas un , c'est juste un jeu de caméra qui nous fait croire à ce baiser là!

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