23 mars 2009



Et les amoureux s'embrassent sous les jujubiers........



Quel plaisir d'écouter à nouveau la musique d'olivier Bernet extrait du film Persepolis


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Norouz 13 Jours de fête!...

Une nouvelle année ,une bonne année à ceux qui fêtent Norouz en Iran et partout ailleurs dans le monde.
Le nouvel an iranien, ou Norouz (no = nouveau, rouz = jour) débute avec le premier jour du printemps.
En harmonie avec le renouveau de la nature.

Contrairement au calendrier arabe, le calendrier iranien est solaire et non lunaire.
L'origine du calendrier est, comme pour les autres calendriers musulmans, l'Hégire : l'an 622 du calendrier grégorien. L'Hégire marque le moment où le prophète Mahomet quitte La Mecque et les persécutions des notables mecquois pour partir à Médine et organiser la nouvelle communauté des croyants.
La tradition veut que dès le début du mois de Mars, on fait germer des graines de lentilles ou du blé dans une assiette.
Une fois levés, un petit tapis haut d’une dizaine de centimètre sera ceinturé d’un ruban de couleur. Cette verdure se nomme Sabzi et représente à elle seule tout le renouveau de la nature, du printemps.
C’est le symbole le plus important du Norouz, c’est un peu le sapin de Noël !

Autre tradition qui fleurit dans l’ensemble de toutes les villes et dans tous les villages, les Iraniens installent une nappe où sont placés différents objets.

A l’époque des Sassanides, on y disposait du pain et sept sortes de féculents et haricots, symboles de la nourriture et de la vie. La coutume du Haft sin (sept " sin ") consiste donc à orner une nappe de sept objets dont le nom commence par la lettre "Sin" (s) en iranien ; tout en sachant que parfois on en dispose un nombre plus important et que leur nom ne commence pas toujours par la même lettre.

Certains pensent que les sept "sin" correspondaient en fait, aux sept shin du vin (sharab), du sucre (shekar), du sirop (sharbat), de la bougie (sham’), des haies (shemshâd) et d’un fruit particulier. D’autres pensent qu’il s’agissait au contraire d’une déformation du "tchin" des sept fruits cueillis de l’arbre. Quelquefois aussi, sept mim apparaissaient sur la nappe traditionnelle, avec les fruits (miveh), le yaourt (mâst), le poisson (mâhi), le poulet (morgh), la confiture (morabbâ), la crème d’amidon (masghati) et les crevettes (meygou).
De l'ail pour conjurer le mauvais sort, de la jujube pour symboliser l'amour.
les amoureux s'embrassaient sousles jujubiers


La nappe qui est installée la veille du jour de l’an ou le jour même est souvent blanche, ornée d’un grand miroir, symbole du caractère infini du monde , entouré de bougies qui scintillent durant toute la fête.

Des œufs peints, symboles de la fertilité et de la création de l’homme, sont placés en haut du miroir devant lequel on jette une poignée de grains de blé qui symbolisent la nourriture. Le pain symbolise quant à lui l’abondance. En outre, on met dans une carafe d’eau parfumée à l’eau de rose, des feuilles de grenadier et une orange pour représenter la terre dans l’espace, à coté d’un bol de terre cuite tout neuf.
La porte de la pièce reste fermée jusqu’au moment précis où s’opère le changement d’année.

La coutume à l’époque des rois de Perse était de construire douze colonnes de pierres sur lesquelles était plantées douze graines. Le sixième jour de Norouz, à la fin de la fête, les jeunes pousses étaient éparpillées au vent lors d’une cérémonie spéciale. Dans les villages du centre de l’Iran, des niches ou sept trous étaient creusés dans les maisons ou dans les murs de la cour pour y planter les graines, comme c’est la coutume dans la ville de Khur.

L’achat de nouveaux vêtements fait également partie des coutumes de Norouz avec les nettoyages de printemps et commencent au début du mois d’Esfand. A cette occasion, tous sont mobilisés : femmes, hommes et enfants. Les parpaings des maisons rurales sont remis à neuf, comme en Azerbaïdjan, et les demeures sont parfois repeintes dans d’autres régions. Les vieilles choses sont jetées pour faire place à des objets neufs. Les tapis, les Gilim et les rideaux, sont lavés et les marmites de cuivre sont reblanchies. Tout doit être terminé avant le dernier mercredi de l’année.

Les embrassades, les félicitations, les vœux et surtout les cadeaux pour les petits font également partie des traditions du norouz avec enfin le tour des visites aux parents et aux grands-parents, aux autres membres de la famille, aux voisins et aux amis.

Tous les Iraniens tiennent à cette fête qui leur rappelle leurs meilleurs souvenirs d’enfance et qui accompagne l’arrivée du printemps.Elle se termine souvent par un pique nique géant.

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