Décrypter les ruses et manipulations de nos espaces quotidiens
Quand on va au MacDo, a-t-on conscience qu’on fait la queue pour obliger le personnel à travailler plus vite ? Que les cuisines ouvertes permettent aux clients d’assurer eux mêmes la surveillance ? Au bureau de poste, les guichets ont disparu pour faire place à une boutique : chacun peut constater que la Poste est déjà privatisée…
En se promenant dans des lieux publics ou privés que tout un chacun pratique quotidiennement, on peut décrypter les mises en scène, observer les usages que l’organisation des espaces encourage ou interdit, décoder les incitations à nous comporter de telle ou telle façon. Tel est l’objet de ce livre.
Car ce n’est pas un effet du hasard si le client se transforme en manager, l’usager en client, le flâneur en consommateur. Elisabeth Pélegrin-Genel s’intéresse aux « lieux communs » (restaurants, poste), aux espaces de la mobilité (routes, ronds-points), aux « bulles » dupliquées à l’infini, accessibles presque exclusivement en voiture (zones commerciales, lotissements). Elle étudie autant le brouillage des repères entre ville et campagne que la fabrication de ces univers enchantés soigneusement clos sur eux-mêmes (du grand magasin aux boutiques, des parcs de loisirs aux villages de vacances en passant par Paris-plage) dont l’objectif affiché reste l’étourdissement ravi du consommateur.
Elle se penche ensuite sur la disparition des murs et la passion de la transparence dont découlent de nouveaux modes de contrôle. Dans ce contexte, l’habitat est-il vraiment le dernier refuge de l’intimité ?
C’est un véritable manuel du savoir regarder qu’elle nous propose.
Élisabeth Pélegrin-Genel est architecte, urbaniste et psychologue du travail. 
Elle a publié plusieurs livres d’architecture chez ESF, Flammarion et aux éditions du Moniteur.


En dédicace bientôt à, " la fureur de lire"!
La belle librairie de montfort l'amaury, située juste en face le tabac du coq
le samedi 2 février de 15h à 18h.

partir en Guerre

Arthur Larrue


....Quand les uns rencontrent des difficultés dans leur couple, les autres ont décidé de risquer leur vie pour bousculer la politique d'un État. Mais qu'est-ce que cela donne lorsque ces gens-là se rencontrent, par le plus grand des hasards ? Le narrateur vient squatter chez une copine qui lui a prêté les clefs de son appartement… mais d'autres s'étaient d'ores et déjà approprié ce droit. Il tombe en effet sur de vrais squatteurs, deux hommes, une femme et un enfant, membres du groupe Voïna*.
Partageant une nuit avec ces personnages hauts en couleur, le narrateur évoque avec une finesse extrême ces quelques heures partagées avec la branche la plus radicale de l'art contemporain. Il entre sans effraction par la petite porte, zoome depuis le téléobjectif d'une écriture nerveuse : des poils de barbe échoués dans l'évier de la cuisine jusqu'à l'écureuil pixellisé qui orne le tee-shirt du petit. Arthur Larrue prend prétexte des actions de ce groupe pour écrire une sorte de thriller à la fois drôle et haletant, une nuit riche en rebondissements et en personnages interlopes, de la voisine passablement dérangée à l'Inspecteur en charge du dossier… "Guerre"
janvier 2013 - prix: 6,20 € 
format : 100 x 170 mm 
128 pages