Tatiana vient de monter une nouvelle pièce de Théâtre avec Isabelle Carré et Swan Arlaud Au théâtre du rond point.
Photo Caole Bellaiche
Basé sur Une femme à Berlin. Journal du 20 avril au 22 juin 1945, anonyme.
Isabelle Carré prête sa voix et son incandescence à une oeuvre aussi noire qu’essentielle. Pour Tatiana Vialle, qui dessine avec pudeur et gravité ce portrait intense, « le texte ne peut être interprété que par une actrice qui véhicule une immense force de vie et un humour salvateur ».
Directrice de casting, metteur en scène rare, elle dirigeait en 1996 Aurore Clément et Élisabeth Depardieu dans Les Eaux et Forêts de Marguerite Duras.
Aujourd’hui, elle organise un espace accidenté d’éléments simples, où la comédienne Isabelle Carré prend la voix et le corps d’une femme martyrisée par la guerre et ses bourreaux. « Cette voix nous parle de la condition des femmes pendant toutes les guerres, dit la metteur en scène : en Algérie, en Bosnie, en Tchétchénie, au Kurdistan, au Darfour, en Afghanistan, des milliers de femmes à travers le monde ont été et seront les victimes des guerres. » Le personnage d’Une femme à Berlin raconte et revit les sévices infligés au vaincu, dans le ressentiment et l’impunité de l’ennemi devenu prédateur souverain.
......Une femme à Berlin relate sous la forme d’un récit autobiographique et anonyme le voyage en enfer d’une femme dans la guerre. « Je suis là, comme une poupée, insensible, traînée de gauche et de droite, une chose en bois. » D’abord victime, elle finit pour survivre par négocier avec l’ordure humaine. Elle se fait monstre pour supporter l’abomination. « J’éclate de rire au milieu de tous ces pleurs : eh bien quoi, je suis vivante non ? tout finit par s’oublier ! »
7 sept. - 10 oct., 21:00 h
lien vers le théatre du rond point pour vos réservations:http://www.theatredurondpoint.fr/saison/fiche_spectacle.cfm/90275-une-femme-a-berlin.html
(extrait de l'article du théatre du rond point)
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autourdelles@gmail.com
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