Les cahiers ukrainiens , mémoire du temps de l'Urss.
Chez Futuropolis.
Ils racontent leur Ukraine, au temps de la prospérité de cet ancien grenier à blé de l'Europe mais aussi de sa descente aux enfers.
Refusant le patriotisme stalinien, l'ukraine subit 1932 une famine organisée par Staline qui décime la population, l'holodomor qui ne figure pas ou peudans les livres d'Histoire.
3 millions de victimes, cela s'appelle un génocide n'est ce pas?
Ils témoignent eux aussi, comme Sarah le fera Vendredi parmi nous . Ils racontent un pan de l'âme russe.
Après avoir exploré l'univers du polar, du jazz et des super héros décalés, Igort (Igor Tuveri) s'attaque à la bande dessinée reportage, avec le premier tome d'un diptyque consacrée aux pays de l'ex-URSS. Coup d'essai, coup de maître. Cette plongée dans l'histoire récente permettra au lecteur de mieux comprendre un pays qui se redécouvre. A travers de courts chapitres, Igort raconte l'Ukraine d'hier et d'aujourd'hui. Il ne se contente cependant pas de recueillir des témoignages, il les illustre avec intelligence et invention. Les témoignages recueillis révèlent un passé terrible, l'empreinte de Staline reste forte, mais un présent guère plus glorieux. Les assassinats remplacent les goulags, et la corruption reste la marque de fabrique de cette société. Voici quelques témoignages: Micha, un ancien militaire le prend pour un espion. Il lui propose de se rencontrer sur un champ de tir. Déclinant la proposition, Igort apprendra le lendemain la mort d'un procureur général sur les lieux mêmes du rendez-vous. Serafima Andreivna se confie à Igort. Elle avait 5 ans en 1932. Elle se souvient de l'holodomor, l'extermination par la faim (institué par Staline contre le peuple ukrainien). Il n'y avait que des racines, des hérissons à manger, le pain se faisait avec du foin. 25% de la population fut décimée, on recense même des cas de cannibalisme. Nicholay Vasilievitch raconte la dureté de sa vie. Durant la Seconde Guerre Mondiale, les nazis ont envahi son village. Puis Staline a obligé les gens à travailler dans les kolkhoses. Contre toute attente, la mort de Staline ne tarit pas la source des malheurs qui ponctuèrent la vie de Nicholay...
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